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Aimé Césaire, la négritude et les Antilles

césaire

Aimé Césaire est né en 1913 et mort le 17 avril 2008. Poète majeur des Antilles françaises, dramaturge, inventeur du concept de négritude dans la revue « L’Étudiant noir » qu’il fonda en 1934, auteur du Discours sur le colonialisme, il s’engagea directement dans l’action politique, en tant que maire de Fort-de-France pendant 56 ans et député de la Martinique pendant 48 ans.

Changement clim-éthique

Changement clim-éthique - "Agir global, penser... de Olivier Ragueneau -  Grand Format - Livre - Decitre

Le climat change, tandis que notre espèce semble déjà enfermée dans un choix mortifère entre replis identitaires et adaptation forcée à la mondialisation.

Et si nous opérions plutôt un véritable changement clim-éthique ?

L’auteur propose un nouveau récit, fait de retournements jubilatoires pour retrouver le désir de futur en traitant conjointement du climat et des inégalités. Le premier d’entre eux constitue l’ossature de cet essai :

Agir Global, Penser (le) Local.

Agir Global avec la dette climatique, pour rééquilibrer Nord et Sud. Penser (le) local pour refonder nos rapports à l’autre et à la nature, à la technologie et au travail.

Gaïa et Kaya obligent, nous n’avons d’autre choix que de passer de la croissance à l’accroit-sens.

Il nous faut donc tout changer. Les solutions seront multiples, à expérimenter partout aux interfaces entre le global et le local, pour réconcilier le sens et l’urgence. Il s’agit d’entreprendre une nouvelle grande transformation, socio-écologique, pour bâtir un monde devenant enfin commun.


Pour un accès au sommaire détaillé et une mise en perspective avec la situation sanitaire actuelle, rendez-vous sur : https://www.clim-ethique.com

Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability

Le sixième Rapport d’évaluation du GIEC

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Au cours de ce cycle, le Groupe d’experts a établi à ce jour trois rapports spéciaux et un rapport méthodologique sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Il travaille actuellement au sixième Rapport d’évaluation.

À sa quarante-troisième session, en avril 2016, le GIEC est convenu que le rapport de synthèse afférent au sixième Rapport d’évaluation serait achevé en 2022, à temps pour le premier bilan mondial prévu au titre de la CCNUCC. Il s’agira pour les pays d’évaluer les progrès accomplis en vue de réaliser leur objectif qui est de contenir le réchauffement mondial bien en deçà de 2 °C, tout en poursuivant l’action menée pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C. Les contributions des trois groupes de travail seront prêtes en 2021.

Principaux liens (en anglais seulement) 

Les éco-intellectuels : 100 penseurs pour comprendre l’écologie

 

Comment penser l’écologie aujourd’hui ? Quels sont les intellectuels qui comptent dans les différentes sphères de réflexion de l’environnement, du climat et de la biodiversité? Petite bibliothèque idéale de l’écologie.

Comment penser l’écologie aujourd’hui ? Quels sont les intellectuels qui comptent dans les différentes sphères de réflexion de l’environnement, du climat et de la biodiversité ? Quelles nouvelles idées émergent, au-delà des chapelles, depuis l’ultra-gauche écolo jusqu’à la droite environnementaliste, en passant par les artistes et les théologiens ? Quels livres faudrait-il lire ? L’équipe de « Soft Power » sur France Culture propose sa petite bibliothèque idéale de l’écologie.

Cette cartographie de la vie des idées en matière d’écologie, de climat et de biodiversité a été préparée comme le prolongement d’une émission du même titre pour « Soft Power » sur France Culture (podcast ici). Si notre liste se veut plurielle et pluraliste, elle ne vise évidemment pas l’exhaustivité. Nous en connaissons les limites (trop française, trop « progressiste », trop masculine) malgré nos efforts. Nous avons également privilégié les penseurs qui s’inscrivent dans les thématiques de l’émission (numérique, culture, influence, soft power). Vous pouvez nous contacter pour nous proposer des compléments. Nous mettrons à jour régulièrement cette « bibliothèque idéale de l’écologie ». 

Ghandi: la nature, l'animal et la paix

 

Mahatma Gandhi | Rakuten

Gandhi (1869-1948). Dès ses années sud-africaines, Ghandi affirme son souci de la nature et de l’animal : il est végétarien (et le plus souvent vegan), multiplie les jeûnes, s’habille simplement d’une dhoti et construit son existence sur une grande austérité. En union avec la nature, il s’attache à un mode de vie brahmacharya, où cet ascétisme général se double de la chasteté. Dans ses livres et son autobiographie, il s’est voulu un militant végétarien (pour des raisons spirituelles, mais également politiques et économiques) et a critiqué les sociétés occidentales ou rejeté les théories du développement. Mais au-delà de ses idées directement « écologiques », l’influence de Gandhi sur la mobilisation environnementale se fait également à travers les concepts qu’il a inventés : satyāgraha (résistance par la désobéissance civile) et ahimsā (la non-violence). Pour beaucoup d’activistes pacifiques qui se soucient aujourd’hui de la planète, du climat ou de l’animal, son nom résonne encore, plus de soixante-dix ans après sa mort. (Voir : Joseph Lelyveld, Great Soul). [Frédéric Martel, id.]

Rosa Luxemburg : lettres de prison

 

Lettres de prison par Luxembourg

Rosa Luxemburg fut une des figures lumineuses du mouvement socialiste au début du siècle, une des seules à s'être opposée à la guerre de 14-18. Pour cela, elle passa presque toute la guerre dans les prisons d'Allemagne. Pendant ces années, elle écrivit quantités de lettres à ses amis; il y est peu question de politique, ce sont surtout des incitations à vivre, à rester bon " malgré tout et le reste ", à rester humain. C'était une amie comme on rêverait d'avoir, tendre, solaire, vaillante, ouverte, et si gaie malgré le cachot; à se demander qui, d'elle ou des autres, était le plus emprisonné. Moi, je n'ai jamais rien lu qui rende aussi heureux.

Rousseau, l'un des premiers « penseurs » de la nature et père de l’écologie moderne ?

Image illustrative de l’article Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes 

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). Le philosophe et écrivain de Genève est l’un des premiers « penseurs » de la nature et un père de l’écologie moderne. Sur le plan théorique (Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, dit « Second Discours ») comme dans le registre littéraire (Les Rêveries du promeneur solitaire, Les Confessions), il a défendu une relation harmonieuse entre l’humanité et la nature. Dans le « Second discours », Rousseau fait le procès d’une société qui a perverti l’homme, lequel aurait été « bon » dans « l’état de nature », avant la propriété privée et le marché. Toute son œuvre (y compris Émile et La Nouvelle Héloïse) place la nature au cœur des modalités humaines, jusque dans l’éducation ou les relations amoureuses. L’animal est lui-même pensé comme « machine ingénieuse ». Sur la tombe du philosophe est gravé : « Ici repose l’homme de la nature et de la vérité ». (Voir : Victor Goldschmidt, Anthropologie et politique ; Tzvetan Todorov, Frêle bonheur, Essai sur Rousseau ; et Philippe Roch, Dialogue avec Jean-Jacques Rousseau sur la nature). [Frédéric Martel - Les éco-intellectuels : 100 penseurs pour comprendre l’écologie, publié le 

De natura rerum (De la nature des choses ou De la nature) Lucrèce

 De la nature (De rerum natura)

Au Ier siècle avant notre ère, Lucrèce ne se contenta pas d'offrir à ses compatriotes la doctrine "salvatrice" d'Épicure, leur permettant d'accéder pleinement à sa philosophie, mais il traduisit en visionnaire le mou-vement incessant des atomes et le perpétuel devenir des choses au sein du vide infini. Son oeuvre explore l'univers physique et le savoir grec, mais aussi notre vie quotidienne. Gardien essentiel de la doctrine épicurienne, vivant à une époque de violence et d'oppression, le poète latin révéla non sans ferveur les moyens d'un bonheur accessible à tous.La version française que l'on présente ici se veut l'écho de la tension jamais abolie entre la poésie et la raison dans le De rerum natura. Inventant un langage de la nature, Lucrèce lui a donné des cadences que cette traduction essaie de transposer.