
Camille Mazé | Chercheuse senior - Fondatrice & Coordinatrice
Camille Mazé est Docteure en Sciences sociales, mention Études Politiques de l’École des hautes études en sciences sociales et de l’École normale supérieure. Elle est Habilitée à diriger des recherches en sciences de l’environnement de l’Université de la Rochelle.
Elle est spécialisée dans l’étude du fait politique et du pouvoir, d’abord dans le domaine de la Culture puis dans celui de la Nature – le « grand partage » qu’elle explore au prisme du concept de gouvernance des socio-écosystèmes et de transformation vers la soutenabilité.
Après avoir exercé comme maître de conférences en Anthropologie à l’Université de Bretagne occidentale à Brest (2011-2016), Camille est devenue chargée de recherche au CNRS, en section Science politique et en Commission interdisciplinaire, entre l’Institut Écologie et Environnement et l’Institut des Sciences Humaines et sociales.
Camille a été membre du Laboratoire des sciences de l’environnement marin (LEMAR UMR 6539) puis du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC UMR 7372) avant de rejoindre le Laboratoire Environnements et sociétés (UMR 7266) à la Rochelle, où elle se consacre à l’étude des formes de régulation et d’appropriation des mers et des océans dans le contexte du changement global.
Elle s’intéresse notamment aux tensions entre exploitation et conservation des océans et à la place des communautés, de l’Etat et des nouveaux acteurs politiques dans les processus de gestion des ressources marines.
C’est dans cette perspective qu’elle a créé et coordonne le groupe de recherche ApoliMer avec le biogéochimiste et chercheur en sciences de la soutenabilité Olivier Ragueneau. Ensemble, ils œuvrent depuis 2015 au développement et à la structuration d’une éco-anthropologie politique de la mer ou océanographie politique.
Camille met ainsi au point des dispositifs d’enquête ethnographiques collectifs et interdisciplinaires, en étroite interaction avec des biologistes et biogéochimistes ainsi qu’avec des ingénieurs écologues. Ensemble, ils œuvrent à renforcer l’étude critique de la fabrique de la « gouvernance de la mer » mise en œuvre en vue de la gestion durable des socio-écosystèmes marins et côtiers. Ces données ethnographiques sont interprétées dans un cadre théorique élaboré à l’interface de l’anthropologie de la nature, de la sociologie politique, de la sociologie des sciences, la PoliticalEcology et des sciences de la résilience / soutenabilité.
Elle le met à l’épreuve de divers terrains métropolitains et ultra-marins français (Saint-Pierre et Miquelon, façade atlantique française, Kerguelen dans les Terres australes françaises, Polynésie française…) et contribue ainsi à renforcer la prise en compte de la dimension socio-anthropologique et politique des socio-écosystèmes à travers des observations à long terme et des outils de conceptualisation et modélisation des trajectoires de durabilité des socio-écosystèmes. Les travaux de Camille visent ainsi, du fondamental à la pratique, à repenser et à recomposer les relations Humains / Environnement en redonnant tout son sens au politique.